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Opening Address to the 4th Institute Policy Conference

"Pourquoi Israël?<br>Why Israel?"

Beryl P. Wajsman

7.July.2003


( Ed.note:English version follows French text further down the page.)

 

 

Nous vivons à une époque marquée par l’absence de conscience, l’abdication de la raison et l’écrasement de toute forme d’espérance. Une époque qui fait fi de toutes les valeurs acquises au cours ces millénaires pendant lesquels l’Homme s’est affranchi des lois de la jungle.  Une époque pendant laquelle, sauf rares exceptions, la Justice a été diluée dans la compromission, l’Honneur discrédité par l’appât du gain et la Vérité subjuguée par l’opportunisme.

 

Nous, Québécois, le comprenons mieux que personne.  Notre mémoire et notre vécu ont fait de nous la société la plus progressiste et la plus humaniste du continent. Et peut `etre pur ca les liens entre le peuple juif, l’Israel et le Québec reste toujours longs et profonds.

 

C’est ici que Louis-Joseph Papineau aida aux luttes politiques et militaires pour une plus grande liberté pour tous, qui ont permis l’émancipation totale des citoyens juifs dès 1832, huit ans plus tôt qu’en Grande-Bretagne. C’est au Québec que Louis-Hippolyte Lafontaine a réussi de haute lutte à lancer une première expérience de gouvernement responsable.  C’est cette culture québécoise qui a inspiré à Sir Wilfrid Laurier une vision mondialiste inclusive du 20e siècle.

 

C’est ici que des leaders syndicaux québecois appuyés par des syndicalistes d’origine italienne et juive ont créé à travers les années 30, 40 et 50  l’état qui peut se vanter d’avoir, avec l’Italie et l’Israel, le plus important pourcentage de travailleurs syndiqués de l’Occident.  Le Québec est le creuset qui a formé des héros de la trempe de Jean Marchand et Pierre Elliot-Trudeau, ceux-là même qui ont renversé le pouvoir d’une droite  revancharde et d’un clergé rétrograde.  Le Québec a aussi donné naissance à la « révolution tranquille » de Jean Lesage qui a accordé à tous ses citoyens la pleine expression de leurs aspirations. 

 

La recherche d’une société distincte aurait pu sombrer dans l’esprit de clocher mais nos penseurs ont plutôt cherché leur modèle dans ce que l’expérience humaine avait de mieux à offrir.  À preuve, le document-phare de Marcel Chaput, Guide des Patriotes, qui utilise plusieurs institutions israéliennes pour refléter la réalité du Québec. Et meme aujourd`jui les modèles québecois et israeliens d’intervention de l’étât pour la justice sociale et pour une eqalité dans la distribution du richesse sont parmis les plus inclusifs et compatissants au monde.  Le Québec a aussi emprunté la voix de René Lévesque pour exprimer vigoureusement son nationalisme dans le respect absolu des principes démocratiques et du pluralisme

 

Notre mémoire et notre vécu collectifs nous rappellent toutefois que la liberté est fragile et requiert une constante vigilance.  Une vigilance qui, dans un monde de communication et de destruction instantanées, doit nous inciter à serrer les rangs autour de ceux qui, dans le monde entier, repoussent le crépuscule de la terreur.  Les nations libres sont des îlots épars dans une turbulente mer de tyrannie et le combat de l’une est le combat de toutes.  Elle est un défi constant à notre force de caractère et au courage de nos convictions.

 

Le peuple d’Israël a acquis ces mêmes valeurs mais de façon beaucoup plus douloureuse. Son expérience peut servir de guide au peuple du Québec.  Nous sommes tous deux minoritaires.  Nous combattons tous deux pour la justice sociale.  Nous avons tous deux souffert les humiliations du dénigrement et de la discorde.  Nos deux peuples ne sont ni meilleurs, ni choisis, ni détenteurs privilégiés de la vérité.  Nous sommes simplement moins nombreux, différents et tenaces.  Nous ne réclamons qu’un droit inhérent de tout peuple libre, être nous-mêmes.

 

Nous ne pouvons toutefois prendre ce droit pour acquis.  Nous ne pouvons présumer la bienveillance des peuples qui nous entourent.  La liberté est toujours une denrée rare et le monde doit constamment se mesurer à l’aune du précepte offert par Thomas Jefferson selon lequel « le succès d’une société juste est commensurable au respect et à la retenue dont fait preuve sa majorité face à ses minorités. »

 

Malheureusement, les peuples du monde ont contrevenu maintes fois à ce devoir.  Un glaive a percé le cœur des hommes qui luttaient pour réaliser cette aspiration transcendante éternelle de rédemption.  Et ce glaive a été affûté à Évian et à Wannsee puis a transpercé sans merci l’âme universelle à Auschwitz et à Treblinka.  Ensanglanté, il a ensuite frappé des millions de victimes dont les corps ont flotté sur le Yangtze, gelé dans les goulags ou été massacrés dans les jungles du Rwanda.  Ce glaive a pendu au-dessus de la tête de citoyens libres de Hongrie et de Tchécoslovaquie.  Comme une épée de Damoclès, il a étouffé tous leurs espoirs…

 

Mû par le bras haineux et jaloux de tyrans qui méprisent les minorités, les marginaux et les obstinés de toutes religions, de toutes races et de toutes croyances… et qui méprisent par-dessus tout les hommes libres.  C’est cette haine de la liberté qui nous a permis de voir le vrai visage de despotes voués à l’annihilation de peuples qu’ils veulent punir non pas pour réparer des torts mais bien pour le bien qu’ils ont fait.  Qu’ils veulent punir parce qu’ils ont refusé de se soumettre à leur dictature et qu’ils ont voulu défendre leurs valeurs humanistes.

 

Les Québécois ont toujours défendu ces valeurs.  Au cours du siècle dernier, notre peuple a sacrifié à la défense de la liberté un plus grand nombre de ses fils et filles – toutes proportions gardées –  que les États-Unis eux-mêmes.  Nous n’avons jamais hésité.  Nous n’avons jamais pris en ligne de compte le nombre de soldats qui formaient les armées du Kaiser.  Nous ne sous sommes jamais inquiétés du nombre de chars que comptaient les Panzer d’Hitler.  Nous n’avons jamais été intimidés par la puissance de Staline en Corée. 

 

Même lorsque nous ne pouvions offrir plus que notre sang, notre sueur et nos larmes, nous avons toujours défendu les valeurs de la civilisation occidentale parce que nous voulions être des hommes et des femmes libres.  Nous savions, en notre âme et conscience, que cet idéal méritait les plus grands sacrifices.  Nous savions aussi que « … ça pourrait nous arriver… » et que la lutte pour la justice sociale ne s’arrête pas à nos frontières.  Nous avons honoré et célébré tous ceux et celles qui ont lutté à nos côtés pour le maintien de nos valeurs démocratiques et de notre liberté.  Nous avons protégé la flamme lorsque la grande noirceur de la terreur nous menaçait.

 

Aujourd’hui, un autre Mal a déferlé sur le monde.  Le professeur Daniel Pipes le décrit ainsi :  « … le militantisme Islamique est le seul mouvement totalitaire de toute première importance… »  Des extrémistes tentent de remplacer le libre discours par l’intimidation et la coopération par la confrontation.  Ils prônent la dénonciation au détriment de la délibération et la destruction plutôt que la discussion.  C’est un virus que nous connaissions déjà mais qui, aujourd’hui, s’est répandu partout dans le monde.  C’est une semence qui ne peut croître dans notre terroir culturel.

 

Dans son livre intitulé How Evil Triumphs, le professeur James Laxer affirme que « … c’est une mentalité issue des échecs et des frustrations qui entraîne ceux qui en sont atteints vers des vaisseaux de haine qui portent la bile de leurs préjugés, de leur paranoïa et de leur esprit de clocher. »  Cette mentalité leur permet de blâmer tout un chacun plutôt que de faire face à leurs propres faiblesses.  Le produit de cette mentalité est inévitablement le racisme.  Il n’a pas sa place dans notre discours démocratique et doit être dénoncé et répudié vigoureusement.

 

Le monde occidental est confronté depuis deux générations au mythe du relativisme moral.  Cette caricature d’égalitarisme a maintes fois été jugée trompeuse et ridicule.  Elle a produit des intellectuels émasculés, dénués de sens moral et de conscience qui se vautrent dans un monde de débauche intellectuelle cautionnée par une structure qui ne demande aucun compte.  Il est temps de sonner le réveil.

 

Nous ne pouvons plus tolérer ces propagandistes professionnels que sont ces Imams et ces dictateurs qui ne peuvent respirer l’air frais de la liberté et qui tentent de nous empoisonner avec les exhalaisons pernicieuses de leurs dogmes cléricaux et leurs divinités perverses et sanguinaires.  Ils nous présentent les vieilles tyrannies habillées de neuf.  Nos sympathies erronées pour le droit à l’erreur de nations émergentes dans leurs expériences crypto-darwiniennes de construction sociétale sont mal fondées.  Nous refusons ainsi, à nos risques et périls, de tenir compte de l’avilissement de la justice et des êtres humains.  Rien ne justifie notre indulgence à l’endroit des violents tandis que des peuples pacifiques sont terrorisés.

 

Quand des États démocratiques comme Israël sont attaqués et pénalisés par une objectivité factice fondée sur le concept de deux poids deux mesures, nous devons réaliser que ces attaques ne sont pas lancées pour redresser des torts mais pour détruire des réussites.  Les attaques contre Israël ne sont pas uniquement motivées par le conflit avec les Palestiniens.  Elles sont une agression plus vaste contre l’occident libéral, lancée par des Musulmans extrémistes qui s’appuient sur leur ‘relativisme moral’, leurs amis universitaires, les médias et les régimes dictatoriaux qui asservissent les tribunes mondiales objectives telles que les Nations unies et ne peuvent accepter la discussion libre ni se soumettre aux règles d’assemblées délibérantes propres au monde libre.

 

Les extrémistes islamiques définissent la libération comme la destruction des règles de démocratie et l’éradication de la conscience individuelle.  Ils ne peuvent se plier aux règles de civilité.  Leur doctrine veut que tous les peuples libres s’inclinent devant l’autel du conformisme comportemental  et des préjugés raciaux.  Ces extrémistes savent qu’Israël est, géographiquement, l’avant-poste de la culture familiale de l’homme civilisé et que sa défaite ouvrirait les égouts de la haine qui vomiraient leur fiel sur l’Europe et l’Amérique du Nord.  Commencerait alors une ère de grande noirceur dans l’ombre de laquelle cette nouvelle alliance du mensonge et de la médiocrité se conforterait comme seuls le peuvent les vers de terre au fond de la nuit.

 

Nous devons baliser notre route avec, d’une part, un engagement inébranlable en faveur d’une légitimité démocratique comme préalable à toute reconnaissance de souveraineté et, d’autre part, un refus absolu de toute tentative de subjugation à une volonté despotique.  Nous devons affirmer que c’est la seule voie d’accès à la communauté des peuples civilisés.  Le monde musulman extrémiste doit accepter et s’engager à respecter nos normes selon lesquelles toutes les nations ont la responsabilité immanente de promouvoir la liberté dans l’ordre international.  Cet engagement envers la liberté offrira une meilleure garantie de stabilité mondiale que le respect de l’intégrité physique d’une nation fondée sur des guerres de clans sanglantes ou de frontières géographiques accidentelles.

 

Nos actions doivent toujours s’appuyer sur une loyauté indéfectible à nos amis fidèles plutôt que sur des circonstances passagères ou des idées politiques en vogue.  Nous devons lancer un message clair provenant de tous les milieux politiques, sociaux et d’affaires dans lesquels nous évoluons qu’en tant que citoyens libres, nous ne considérerons plus légitimes, tolérables ou dignes de grands débats les infâmes calomnies et les sinistres diffamations proférées à l’endroit d’une démocratie amie par les fauteurs de trouble et que, de plus, nous considérerons une attaque contre l’une d’entre elles comme une agression contre toutes les autres.

 

Nous ne pouvons être tenus en otage par ceux qui, parmi nous, ont l’esprit tordu et la haine au cœur; qui craignent l’avenir et se méfient du présent; qui invoquent la sécurité d’un passé confortable qui, dans les faits, n’a jamais existé; et qui justifient ainsi leur inaction.  En appuyant Israël, nous serons les « citoyens et citoyennes engagés » de Malraux.  Lorsqu’on nous demandera ce que nous avons fait pour contrer la menace à notre mode de vie, nous pourrons répondre que nous avons fait partie des braves et des courageux qui ont défendu la liberté.  Que nous n’étions pas, pour paraphraser Dante, des âmes timorées et froides qui ont préféré demeurer neutre au moment de graves crises morales.

 

Le XX℮ siècle nous a appris que l’absence de réaction et, pire encore, les tentatives d’apaisement face au terrorisme barbare entraînent inévitablement un maelström meurtrier jusque là inimaginable.  Une entente à l’amiable signée à Munich a ouvert la voie à Auschwitz.

 

Les Québécois ont toujours considéré le courage comme la plus grande vertu et nous avons toujours condamné l’hypocrisie déguisée en civilité comme le dernier refuge des scélérats.  La véritable nature de nos mœurs politiques et éthiques exige que nous nous rangions dans les rangs du petit nombre auquel le grand nombre vouera éventuellement sa reconnaissance.  Notre tradition nous commande d’appuyer la seule démocratie qui soit dans cette partie du monde – depuis l’océan Indien jusqu’à l’Atlantique – qui ne connaît pas la liberté. Notre orgueil et notre détermination ne peuvent pas plus être compromis par les barils de pétrole qu’ils ne le furent par des montagnes de munitions.  Nous devons comprendre qu’Israël est l’avant-poste de la grande famille des nations démocratiques occidentales et que l’issue de sa lutte au terrorisme nous concerne tous.

 

Pour nous a l’Institut, l’appui d’Israel, meme ci n’implique pas une endossement des toutes ces politiques, répresant l’appui de la défense d’une democratie et c’est une cause qui fait partie du meme agenda de justice sociale que nous defendons dans tous nos dossiers tels que les orpehlins Duplessis avec Jacques Hébert, les réfugiés avec Sœur Andrée Menard, les sans-abri avec les co-operatives de logements comme O.E.I.L. et ROMEL, et l`opposition a les fusions bancaires avec la Coalition Communautaire pour Re-investissement.

 

Le docteur Johnson a écrit un jour que notre seul héritage durable est l’intégrité de nos convictions.  Elles sont notre progéniture.  Il en découle que tout homme civilisé doit défendre et propager la vérité et le sens de la justice;  qu’il doit, comme le maçon, en cimenter les éléments brique par brique dans le grand œuvre que lui a confié la civilisation.  À défaut, écrit-il, peu de choses donneront une âme à notre enveloppe charnelle, peu de choses pourront nous réchauffer à l’hiver de notre vie car « … l’intimité est éphémère, l’amitié est passagère et la loyauté est fragile… »

 

Nous devons envoyer un message de vérité aux dictateurs et despotes qui nous menacent, que nous serons toujours vigilants; que nous nous opposerons avec véhémence et une haine acharnée à ce que Jean-Paul Sartre appelait « … la doctrine du mépris… »

 

Beryl Wajsman

Président

Institut des Affaires Publiques de Montréal

 

-30-

 

 

We live in an era characterized too often by the failure of faith, the retreat of reason and the humiliation of hope. An era where many of the civilized doctrines man swore allegiance to through the millennia-long ascent from the jungles of barbarism have been betrayed. An era that, with rare exceptions, has been permeated with the odious odours of justice compromised by timidity, honour cheapened by avarice and truth mortgaged by expediency.

 

We Quebecers understand this better than most. Our memory and witness have made us the most compassionate and progressive society on the continent. For Quebec is where Louis-Joseph Papineau, while fighting politically and militarily for greater freedom for all, helped lead the struggle that gave full emancipation to our Jewish citizens in 1832 eight years before England. It is the place where Louis-Hippolyte Lafontaine battled successfully for the first experiment in responsible government. Quebec is the culture that nurtured Sir Wilfred Laurier’s vision of an inclusionary and internationalist 20th Century. Here was the crucible that forged the heroism of men like Jean Marchand and Pierre Elliot Trudeau who broke the back of a revanchiste right and a retrograde clergy. Quebec gave birth to Jean Lesage’s “Revolution Tranquille” that allowed all a place where they could find their fullest expression as human beings. Our intellectual stirrings to build a distinct society refused to be parochial and looked to the world for the best and the brightest resulting in Marcel Chaput’s seminal “Guide des Patriotes” using many of Israel’s institutions as a mirror for ourselves. And Quebec was the stage where René Levesque gave voice and vigor to a national striving while maintaing the fullest dedication to democratic principles and pluralistic doctrines.

 

But that same memory and witness also compels us to remember that freedom’s fragility demands constant vigilance. A vigilance that in today’s world of instant communication and instant destruction commands our involvement with all those the world over who daily struggle against the descent of the dark night of terror. For the family of free nations is still a small cluster of islands in a turbulent sea of tyranny and the frontline for one is the frontline for all. It is the ongoing test of the content of our character and the courage of our conviction.

 

The people of Israel have learned the same lessons in a much more painful way. And their experience is instructive for ourselves. For we are both small minorities. We are both champions in the struggle for social justice. We have both suffered in the abyss of humiliation wrought by the purveyors of vilification and division.  And we are both neither intrinsically better, nor chosen nor right but merely few and different and stubborn. And we demand the same right inherent to all free peoples to be so.

 

But we cannot take that right for granted. We cannot assume civility on the part of our neighbours in our century’s new global society. Freedom is still a rare commodity and the world must be constantly challenged to meet the Jeffersonian imperative that “The success of a just society is measured by the respect, and restraint, exhibited by the majority at the doorstep of the minority.”

 

Sadly, the world has so often failed the test. The stake that would pierce the heart of man’s struggle to realize age-old transcendent yearnings for redemptive change was sharpened at Evian and Wannsee and rammed home with merciless ferocity and fury at Auschwitz and Treblinka. That bloody stake was then passed on to other hands that left millions of bodies floating in the Yangtze, frozen in the Gulag and butchered in the jungles of Rwanda. Held over the heads of the free peoples of Hungary and Czechoslovakia like a Sword of Damocles, it snuffed out hope.

 

Fuelled by the hatred and jealousy of a totalitarian will that despised the few, the different and the stubborn of any race, religion or creed…it more than anything despised the free. And it was in that hatred of liberty that we saw the true face of a despotism unleashing destruction not for anything that free people did wrong…but precisely for what they did right. A refusal to cater to dictatorial fiat and a compulsion to defend compassionate conscience.

 

But Quebecers were there defending that conscience. Our people have sacrificed more sons and daughters for the survival and success of liberty in the past century than even the United States as a proportion of population. We never wavered. We never calculated how many more soldiers there were in the Kaiser’s army. We never worried about the number of tanks in Hitler’s Panzer Divisions. We were never awed by Stalin’s might in Korea. 

 

We supported the values of western civilization because we wanted to live as free men and women even when we had little more to give than “blood, sweat and tears”. We understood, viscerally, that this was a precious quest. We sacrificed because we knew that “…it could happen here…” and that the struggle for social justice did not stop at our borders. We lionized and celebrated those who stood with us in vigilant opposition to any assault on our values of democracy and freedom. We would “rage against the dying of the light” whenever the black night of terror threatened.

 

Today another evil has been let loose in the world. In the words of Prof. Daniel Pipes, “…the only vital totalitarian movement in the world today is militant Islam…” Muslim radicals seek to replace expression with intimidation and co-operation with confrontation. They legitimize denunciation over debate and destruction over discussion. It is a virus that we have been aware of and that is now in full bloom. It is a seed alien to our cultural soil.

 

As Prof. James Laxer has pointed out in “How Evil Triumphs”, it is a mentality that causes people to pour into, and identify with, vessels of hate reflective of their bile of prejudice, paranoia and parochialism caused by their own failures and frustrations. A mentality that seeks to place blame on someone, anyone, rather than address its own shortcomings. A mentality producing racism as its inevitable result. It has no place in our democratic dialogue and must be challenged with vigorous repudiation and resolve.

The liberal western world has now lived through two generations of the propagation of the myth of moral relativism. This affect of attempted egalitarianism has been proven time and again to be bankrupt and foolish. It has produced, for the most part, intellectual eunuchs-- devoid of moral compass or conscience, wallowing in immoral intellectual license-- buttressed by a structure that makes no demands for account. It is time for a wake up call.

We can no longer tolerate the professional propagandists of Imams and dictators who cannot abide the clean air of the free and seek to imprison us all in the noxious fumes of clerical dogmas and the bloodlust of their perverse divinity. It is the new cloak of the old tyrannies. Misguided sympathies for emerging nations'  “right to be wrong” while they evolve in their crypto-Darwinian experiments in societal construction ignore to our peril their utter debasement of justice and devastation of human beings. There can be no cause for self-satisfaction when we indulge tolerance for the violent while the peaceful are terrorized.

 

When democratic states such as Israel are attacked and subjected to the double standard of a supposed objectivity, we should all realize that this is not being done for the sake of redressing anything done wrong, but precisely to attack what has been done right. The attacks on Israel do not come singularly because of its conflict with the Palestinians, but arise from the broader assault on the liberal west launched by radical Muslims, supported by their “morally relativist” friends in academe, media and in the dictatorial regimes that dominate ”objective” world forums such as the U.N., who cannot abide by, nor successfully engage in, the competition of open debate and discourse that is the hallmark of the free world.

 

Radical Islam sees liberation in the destruction of democratic rule and the nullification of individual conscience. It is unable to cope with the ordeal of civility. It is a doctrine that would bring all free peoples to heel at the altar of behavioural conformity and racial prejudice. The extremists know full well that Israel is, physically, the frontline state representative of the culture of the family of civilized man, and her defeat, will open the sewers of hate to spew forth into Europe and North America bringing a new dark ages in whose shadows this alliance of mendacity and mediocrity will find solace as only a nest of night crawlers can.

Our course must be guided by an unwavering commitment to democratic legitimacy as the precursor to the demand for respect for sovereignty, and by an unyielding opposition to any attempts of subjugation to despotic will. We must make it clear that this is the price of entry to the table of civilized peoples. The radical Muslim world must be held accountable to our standard that all nations bear inherent responsibilities to, acceptance of and engagement with the development of freedom in the international order. For this commitment to liberty is a far better assurance of world stability than respect for a nation’s physical integrity based on a  sovereignty stemming from bloodlines of familial descent or the accidental arrangement of  geographic barriers.

Our instincts must always be moved by adherence to the pledge of loyalty to faithful friends, not only to the fleeting fancies of political fashion.  We must send forth our word, from dozens of directions-- from whom we engage with in business, to whom we ally with in politics-- that as free people, we shall no longer acknowledge as legitimate, we can no longer abide as tolerable and we will never acquiesce as debatable, the infamous slanders and lurid libels against sister democracies that is the stock in trade of the hate mongers, and that an attack on one will be considered an attack on all.

We cannot be held hostage by those among us of shrivelled spirit and hostile heart that fear the future, mistrust the present and invoke the security of a comfortable past, which, in fact, never existed, as excuses for inaction. By our involvement with Israel we will have met the standard of being "citoyens et citoyennes engagés" in Malraux`s words. When we will be asked what we did at this time of challenge to our way of life, we will be able to answer that we stood with the bold and the brave in defense of freedom and not with, in Dante's words, "...those cold and timid souls who maintain their neutrality in times of moral crisis..."

 

The primordial lesson of the twentieth century is that failure to respond to, and worse, attempts at appeasement of, barbaric terror inevitably lead to a whirlwind of devastation heretofore unimaginable. The road to Auschwitz began “gentlemen’s agreements” in Munich.

 

Quebecers have always felt that courage was the cardinal human virtue and we scorned hypocrisy in the guise of civility as the true last refuge of scoundrels. The authenticity of our political and ethical voice demands that we side with the few to whom the many will owe so much. Our heritage demands that in a part of the world that knows no freedom we will support the only democracy from the borders of India to the Atlantic Ocean. That our pride and purpose shall not be compromised or cudgelled by barrels of oil as it was not by mountains of munitions. That we understand that Israel is the frontline state in the family of liberal western democracies and that the outcome of its struggle against terror holds consequences for us all.

 

Dr. Johnson once wrote that our only lasting legacies are the integrity of our ideas. These are our children. That a civilized man’s quest must be to expose and expand singular elements of truth and justice and add them, as a mason does brick by brick, to the entire corpus of understanding that has come before. If we fail, he wrote, there is little to recommend our existence in this mortal coil, and little to warm us in the winters of our lives, for

 

“…familiarity may be fleeting, friendships can be fickle and fidelity always feeble and frail…”

 

Let us send our message of truth to the dictators and despots that threaten us all that we will maintain unwavering vigilance against, unyielding opposition to, and undying hatred of what Jean-Paul Sartre termed “…the teachings of contempt…”

 

Beryl Wajsman

President

Institute for Public Affairs of Montréal

 

-30-

 

 

 

 



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