Institute for Public Affairs of Montreal
Faits Saillants Historiques sur le Conflit du Proche Orient

Institut des Affaires Publiques
Montréal 7.Juillet. 2003  

 

- Depuis la chute du deuxième Commonwealth d’Israël en 79 apr. J.-C. jusqu’à la fondation de l’État d’Israël en 1948, il n’y a eu aucun gouvernement au pouvoir sur le périmètre reconnu comme l’État d’Israël, la bande de Gaza et la Cisjordanie.

 

- Il n’y a eu aucun renversement de structure ou de juridiction politique existante. 

 

- Ces périmètres territoriaux ont subi une colonisation constante par les Romains, les Grecques, les Turques, les Anglais, etc.  

 

- Il y a toujours eu une présence juive marquée durant cette période et Charles Dickens le confirme au cours des ses voyages dans la région pendant le premier recensement moderne de 1860. Il décrivait ces trois périmètres territoriaux, Israël, la bande de Gaza et la Cisjordanie, comme ayant 60 000 juifs et 110 000 arabes musulmans.  

  

- La première immigration moderne dans cette région a commencé en 1880 avec l’afflux des sionistes européens sous le patronage et la coopération des autorités coloniales turques.

 

- Les terres acquises ont été achetées au-dessus des prix du marché à travers le « Jewish National Fund », d’autres organisations non-gouvernementales, des coopératives collectives et par des transactions privées. Les terres n’ont jamais été acquises par la coercition.

 

- À la fin du siècle, il y avait 130 000 juifs et approximativement 450 000 Arabes musulmans. L’augmentation de 300 % d’arabes était due principalement à l’immigration provenant des pays voisins qui étaient attirés par le commerce, l’industrialisation, l’agriculture et par les emplois générés par les colons sionistes et leurs institutions. 

 

- La déclaration « britannique mandataire » conçue par le ministre des Affaires étrangères Arthur Balfour, qui soulignait la création d’un État juif en 1919, comprenait non seulement les périmètres territoriaux connus aujourd’hui comme Israël, la bande de Gaza et la Cisjordanie, mais incluait aussi la Jordanie d’aujourd’hui, dont sa population est composée de 80 % de Palestiniens musulmans et qui était simplement, en 1920, une région de désert immense non voulu.    

 

- En 1929, le rapport de la « Commission Peel », qui recommandait la séparation, de ce qui était à l’époque, la Transe-Jordanie de l’État juif, était réalisée tout simplement dans le but de favoriser les intérêts pétroliers qui avaient besoin d’un État pour faire tampon afin de satisfaire le roi d’Irak Hashemite  et ses 25 000 miliciens. Cette séparation agissait comme moyen de prévenir la fomentation des intérêts civils irakiens dans les États voisins pétroliers qui étaient créés et partagés par Standard Oil du New Jersey (Exxon), British Petroleum, Royal Dutch Shell, Texas Oil (Texaco), trois autres gros joueurs ainsi que M. Najoub Gulbenkian (connu par le surnom de « M. Cinq Pour Cent »).

 

- Le nouveau royaume de la Jordanie, qui était composée de seulement 200 000 habitants, dont la majorité était des bédouins, s’étalé sur une superficie six fois plus grande que celle de l’État d’Israël et de la Cisjordanie d’aujourd’hui, qui a l’époque avait une population trois fois et demi plus large que celle du royaume. 

 

- Pendant la Seconde Guerre mondiale, Haj Amin al-Husseini, le leader spirituel et politique des Arabes musulmans de la Cisjordanie, a déclenché une rébellion contre les Anglais qui avaient l’intention de permettre aux réfugiés juifs de l’Europe nazie de trouver abri en Palestine. À la suite de cette rébellion, les Anglais décidèrent d’abandonner ce projet et conséquemment des millions de juifs européens ont été exterminés. Entre 1942-1944, Haj Amin était l’invité personnel de Hitler à Berlin. Par ailleurs, le neveu de Haj Amin, Faisal al-Husseini a agit comme ministre responsable des Affaires avec Jérusalem du PLO jusqu’à sa mort, il y a deux ans.           

 

- Quand les Nations unies avaient partagé la Palestine en État juif et arabe en 1947, l’État d’Israël, qui venait d’être fondé, était le seul pays à reconnaître immédiatement le territoire palestinien comme un État indépendant. Aucune nation arabe, d’ailleurs n’avait reconnu la Palestine. Par contre, le nouvel État d’Israël fut envahi par ses cinq voisins arabes. Par la suite, la division palestinienne fut occupée par la Jordanie pendant vingt ans.  

 

- Quant aux réclamations que l’État d’Israël était responsable pour le problème des réfugiés, Émile Ghourey, le dernier président de la Ligue arabe et le premier ministre du Liban, qui a démissionné des ses fonctions en 1949 afin de protester contre « …les mensonges insupportables de mes cousins arabes, qui eux-mêmes étaient responsables pour l’écoulement des Arabes israéliens, en promettant de jeter les juifs à la mer dans deux semaines… ».    

 

- De 1948 jusqu’à 1952, 800 000 juifs provenant de pays arabes, de l’Irak jusqu’en Libye, étaient forcés d’abandonner leurs maisons et leurs propriétés, et dans la plupart des cas, obligés de quitter leurs terres ancestrales. Par contre, rien n’est mentionné au sujet de la compensation qui leur est longuement due.   

 

- Comme toujours, l’État d’Israël continue à prendre la défense des intérêts occidentaux dans leurs périmètres territoriaux, non seulement en tant que démocratie unique depuis les frontières de l’Inde jusqu’à l’Océan Atlantique, mais au-delà. En 1956, l’État d’Israël a eu le courage d’envoyer de nombreux jeunes hommes pour se battre pendant la crise de Suez. L’armée israélienne a aidé les forces anglaises et françaises à rouvrir le Canal de Suez suite à la fermeture de Nasser, qui menaçait les intérêts économiques européens.  

 

- De 1948 à 1988, la contribution de l’État d’Israël aux Nations unies, consacrée à l’aide des réfugiés palestiniens, a été trois fois plus importante que celle de l’Arabie Saoudite. Les 800 000 juifs réfugiés, provenant de pays arabes, ont été intégrés en Israël sans aucune assistance financière ni des Nations unies ni des pays arabes.

 

- En 1967, le gouvernement israélien a offert de rendre toutes les terres récupérées pendant la Guerre de six jours en échange de sa reconnaissance par les États arabes attaquants et de son droit d’exister ; cette offre a été refusée. Un scénario similaire s’est produit en août 1967, à la conférence de Khartoum au Soudan, quand la Ligue arabe a émis ses trois « non » : «…aucun reniement, aucun consentement, aucune acceptation… ». Pendant l’été 2000, à la suite des accords de Camp David, quand Israël a proposé de rendre 99 % de la Cisjordanie et de la bande de Gaza en échange pour l’acceptation légitime et la paix, Arafat avait lui aussi officiellement rejeté cette offre.

 

- Il est remarquable de constater que l’État d’Israël, à la suite de la capture des territoires au cours de ses guerres défensives, a pu, malgré tout, proposer de rendre ses terres à ses ennemis. Il est intéressant de noter qu’à travers la comparaison de pays beaucoup plus grand comme la France (Alsace) et la Russie (la Lituanie, l’Estonie, le Latvien, la Moldavie et le Bessarabia), ces pays ont continuellement gardé leurs terres à travers des décennies sous le prétexte de défense et de protection géographique, alors que l’État d’Israël, à son point géographique le plus étroit, mesure 12 km.     

    

 

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